Mise en place du plan

Publié le par Hadrien

   Au stade de cette année vous devriez avoir accumulé une documentation relativement importante avec des origines extrêmement diverses. Parallèlement à ce travail d’accumulation devrait s’être passée dans votre esprit une réflexion qui fait que vous savez à peu près de quoi vous voulez parler. Vous devriez vous sentir plus à l’aise. Cela veut dire surtout que matériellement quand vous allez commencer à lire de nouvelles archives, vous êtes capable de percevoir ce qui vous est nécessaire et ce qui ne vous l’est pas ou plus.

   Il faut faire attention à cette tendance à accumuler, car on ne plus faire comme on le faisait auparavant un travail de synthèse en temps réel. Il faut que de plus en plus vous ayez une attitude active par rapport à vos archives. Savoir si on va citer une source ou non….

   En début de recherche on est toujours content de trouver des documents et on note ou photocopie tout. Une fois que l’on connaît son sujet, les vraies questions se posent, et on va à partir d’une note être capable de rédiger une petite synthèse d’une dizaine de lignes. Si y a des chiffres on prend un ou deux chiffres pertinents. Surtout ne pas oublier cependant de référencer bien évidemment. Si tout ce qui est présent dans la note est déjà connu mais qu’il y a toutefois des précisions on ne prend que les précisions. Quand on travaille bien on revient de moins en moins avec des choses non traitées. Il en va de même pour les ouvrages.

   Au fur et à mesure nos questionnements changent, il y a des questions auxquelles on pensait pas du tout avant de voir des documents. Concernant l’organisation de vos informations; l’idéal c’est de faire des chemises, de manière à ce que les documents soient regroupés par grande thématique, par grand sujet… et le tout toujours avec les références.
Il y a une discrimination à faire entre le travail original et ce qui est apporté par la bibliographie. Chaque partie du mémoire se divise en 3 chapitres et il est hors de question qu’un chapitre repose uniquement sur la bibliographie qui en temps normal ne doit pas reposer grand maximum sur plus de 50-60% de sa rédaction. Au pire si le premier chapitre traite de la « contextualisation » passe encore, mais sinon non.

   A partir de ce qu’on a envie de faire, va germer dans nos esprits trois parties. Ensuite on dispose les documents entre les parties puis les sous parties. Cependant dans notre classement peuvent apparaître des problèmes: on peut avoir l’impression qu’on a des tas de choses, mais cela va paraître comme un ensemble de détails sur l’un des aspects seulement de la question, ou alors qui ne s’intègre pas au plan qu’on avait élaboré à la base. Le moment fondamental de notre travail sera alors cet arbitrage en ce qu’on va dire. Il y a de fortes chances qu’à la suite de ce travail on ait des disparités, des inégalités, des parties denses en information et d’autres qui seront pauvres.

   Deux solutions sont alors possibles: soit de vous-même tout de suite parce que vous vous en doutiez déjà un peu, vous décidez de ne pas en parler. Soit vous faites le choix de faire une note pour dire que tel sujet aurait été intéressant à aborder mais qu’en raison d’un état des sources lacunaires vous ne pouvez qu‘en faire une simple évocation…

   Il faut être pragmatique. L’historien parle de qu’il sait, de ce qu’il peut connaître, mais quand on a la chance de trouver des choses passionnantes auxquelles on ne pensais pas, il faut s‘adapter. On est amené ainsi à se rendre compte qu’une sous partie peut devenir une vraie partie… On recompose son plan en donnant plus d’importance, soit à une thématique soit à une époque…

Publié dans Horaire des cours

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